L’interview “Off the Record” de Fabrice Gadeau, directeur du Rex Club

Le Rex club fêtera cette année ses 30 ans et à cette occasion, le club prévoit une année riche en événements inédits. Fabrice Gadeau, le directeur du Rex a accepté de raconter à Xceed l’histoire de ce club mythique. 0
Depuis son ouverture, le Rex s’est imposé comme une des forces vives de la scène parisienne. Situé sur les fameux Grands Boulevards, à côté de la salle de cinéma homonyme, le Rex Club est l’un des clubs parisiens qui a gardé une âme et une authenticité à travers les époques. Il fêtera d’ailleurs ses 30 ans cette année. Son directeur, Fabrice Gadeau s’est livré à Xceed pour nous raconter l’histoire de ce club mythique.

 

Comment décrirais-tu le Rex en un mot?

La maison

 

Comment décrirais-tu le milieu de la nuit à Paris à l’heure actuelle?

Il est en pleine convalescence alors qu’il était au sommet de sa forme, les attentats de fin 2015 ont gravement fait souffrir le club ensuite pendant près d’un an. Les choses sont revenues dans l’ordre mais il n’a pas l’engouement que nous avions en 2015. La roue tourne, et Paris qui fut au sommet en 2015 y reviendra au prochain tour de roue.

 

J’ai été assez chanceuse pour avoir habité à Paris lors des 25 ans du Rex. Nina Kraviz et Omar S ont fait vibrer le club. Qu’allez-vous faire pour célébrer les 30 ans aussi intensément?

Pour éviter de décevoir et de ne pouvoir accueillir tout le monde, nous avons opté pour un festival qui va se dérouler sur toute l’année, et pas seulement au Rex mais aussi hors les murs et aussi hors de nos frontières histoire de développer un peu les artistes français, résidents du Rex à l’étranger.

 

 

Selon tes mots, aucun autre club n’a une histoire comme celle du Rex. Quel est donc le moteur de ce succès?

La rigueur et l’indépendance. Nous décidons et nous respectons nos engagements une fois pris. Le Rex club est très sérieux, malgré quelques périodes difficile nous sommes encore là, 30 ans après, sans avoir trahi la musique.

 

Comment as-tu commencé avec le Rex?

Comme fêtard bien évidement mais je suis rapidement devenu organisateur dès 1993, date à laquelle j’organisais ma première soirée au Rex: Abracadabra.

Qu’est-ce que le Rex a apporté à Paris et qui manquait à la capitale?

Le Rex a surtout soutenu la musique électronique avant presque tous les établissements excepté la Luna et le Boy à l’époque peu d’établissements passaient cette musique. C’est aussi le début du clubbing Parisien ouvert à tous. Il y avait un clubbing « prestige » avec les bains douches, le palace, Régine mais sinon, c’était surtout des « discothèques ».
Le Rex club, puis le Gibus et d’autre ensuite ont changé cela en diffusant autre chose que les tubes entendus sur les radios à l’époque.

 

Depuis sa création, quels sont les signes distinctifs de l’identité du Rex?

Le sound system unique et qui depuis 1995 est le meilleur de Paris de l’avis de beaucoup.

 

On le sait probablement, mais quels artistes ont contribué au succès du Rex?

Le principal fut bien évidement Laurent Garnier qui avec Wake-up a fait exploser le Rex Club à l’époque avec des invités tous plus prestigieux les uns que les autres.

 

Quels sont les risques créatifs que le Rex t’a permis de prendre?

J’ai une totale liberté de ce coté là, je peux prendre tous les risques que je souhaite. C’est une chance mais aussi un dangereux, qui dit « risque créatif » dit risque… Il a pu nous arriver de prendre trop de risques ou pas assez peut être aussi.

 

Quelles sont les soirées dont tu es le plus fier?

Automatik, ce fut plus de 10 ans de techno tous les vendredis au Rex. C’est grâce aux résultats de ces soirées que je produisais à l’époque avec ma boite de production que Christian lors de son départ m’a proposé son poste de Directeur notamment.

 

Quelles sont les relations intéressantes que tu as pu créé grâce au Rex?

La liste est très longue, le monde de la nuit rassemble tout un tas de personnes très différentes les unes des autres. Evoluer pendant 25 ans dans ce monde m’a permis de rencontrer des gens de tous les pays et de tous les milieux sociaux. Mais je n’aime pas trop le côté « intéressant » dans mes relations, je reste plutôt proche des gens que j’aime sans qu’il y ait forcément un « intérêt ».

 

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