Artist Aimjé sitting in the back seat of TRAXI, his car where he brings DJs to play

Rouler au rythme de TRAXI, le club sur roues qui fait fureur

From the Lab to the Cab! Si tu es un amateur de musique électronique, il y a fortes chances que tu aies déjà transformé votre voiture en petite teuf pour toi même. Surtout pendant les longs trajets. Mais as-tu déjà rêvé de voir un DJ aux platines jouer dans ta voiture ? Cette idée folle a été réalisée par Aimjé, un DJ basé à Genève et le créateur de TRAXI.

Depuis un certain temps maintenant, ce projet unique en son genre repère les talents les plus frais de la scène européenne. Une voiture, un générateur branché sur l’allume-cigare, un micro, un contrôleur, et une sélection musicale soigneusement élaborée. Voilà la recette gagnante qui a conquis son public avec une touche de charisme.

Même si TRAXI refuse de se laisser enfermer dans les limites d’un genre musical spécifique, il trouve sa place dans la musique house et tous ses sous-genres. Sur les platines de ce”booth” roulant, des artistes tels qu’Ethyène, le trio suisse Mont Rouge, Loulou Ferrari (résidente du Sacré à Paris), Jennifer Riva, et bien d’autres encore ont fait vibrer leur musique.

Mais cette expérience électronique mobile mérite que l’on s’y attarde. Découvrons ensemble TRAXI en détail. 

  • Un jour, tu étais en train de te relaxer et tu as dit : “Je vais mettre des DJ dans ma voiture. Je vais faire venir des DJ dans ma voiture, pour qu’ils jouent pendant que je conduis. Qu’est-ce qui a inspiré la création de TRAXI ? Qui a été le premier invité ?

Cela faisait un moment que je voulais trouver un endroit pour pouvoir mixer à n’importe quel moment sans gêner personne.  Du coup la voiture me paraissait être l’endroit parfait, je me suis jamais fais arrêter parce que j’écoutais de la musique trop fort.  J’ai donc cherché un moyen de pouvoir alimenter électriquement mon contrôleur, et je suis rapidement tombé sur ce petit convertisseur qu’on branche sur l’allume cigare. 

Une fois reçu, tout fonctionnait, mais je me suis dit que je risquerais de ne pas m’en servir tant que ça.  Et tout naturellement j’ai pensé que ça serait pas si mal de partager ma voiture avec d’autre dj’s.  On connaît tous cette émission avec les célébrités qui se font interviewer et qui chantent alors pourquoi pas mixer.  J’avais l’idée, manquait plus que le nom.  Étant un pseudo taxi avec un dj à l’arrière il m’est paru logique de combiner les deux : taxi + track.

Pour la première je voulais le faire avec un ami, cela permettait de mettre les idées en place plus simplement et surtout en cas de soucis technique … bah… c’est un pote du coup je me suis dit qu’il serait plus conciliant. Et il l’a été, j’ai oublié d’enregistrer sur l’usb son premier passage. (Les dj’s ont 2 sets de 30min). C’était avec La forêt. Dj, producteur, genevois directeur du plus gros club électronique de la ville et du tout nouveau festival « le minuit festival ». Encore merci à lui ☺️

  • Quel est ton meilleur souvenir dans toute l’histoire du projet ?

Pas facile, c’est des sacrés moment de rigolades et de partages avec les différents artistes. J’ai beaucoup tourné avec des amis , j’ai rencontré de tout nouveaux dj’s avec qui je me suis lié d’amitié.  Mais si je devais choisir un moment particulier , parce qu’il était spontané , je dirais avec Keikowasgreat.  C’est un ami qui fait parti d’un collectif « from disco 2 disco » ,mais ce jour si il venait mixer sur son nom d’artiste solo.

 On a fait habituellement notre petit tour dans Genève où il a fait ses deux sets et vu qu’on avait du temps libre devant nous on est allé en montagne faire une autre session. On s’est garé sur un parking panoramique. Tout y était : le son, le cadre. 

  •  Comment définirais-tu la direction musicale des artistes qui viennent à TRAXI et comment a-t-elle évolué au fil du temps ?

À la base, Il n’y pas de genre musical défini dans Traxi.  Mais de manière globale, se sont des dj’s aux influences électroniques. On a aussi bien eu de la nu disco que de la house, de la tech house ou bien encore de l’afro house ainsi que de l’EDM. Ayant eu quelques producteurs , ils en profitent pour jouer leurs nouvelles tracks. Notamment les genevois de Mont Rouge, qui sont en train d’exploser en ce moment. 

  •  La question à un million d’euros: avez-vous déjà été arrêté par la police ?

Eh bien j’aurais beaucoup aimé, mais ce n’est pas encore arrivé. Bon, en même temps je roule tranquille et prudemment. 

  • Y a-t-il des conditions à remplir pour faire partie des heureux invités à jouer ?

Les premières dj’s étaient des amis car c’était plus facile pour moi de le vendre l’idée de venir mixer à l’arrière de ma voiture.  Puis les gens ont commencé à connaître et à s’intéresser à Traxi et les demandes se sont faites naturellement.  Un petit message sur insta, un mail. Rien de plus simple.  Malgré le côté amateur et bon enfant de l’émission, je demande quand même un minimum d’expérience, afin que cela reste agréable pour tout le monde (surtout nos oreilles). 

  • Au-delà du caractère unique de TRAXI, il a une tournure humoristique qui le définit dans les médias sociaux, dans quelle mesure penses-tu que cela a aidé le projet à se développer ?

A vrai dire j’en ai absolument aucune idée. Cela vient juste de mon caractère, j’aime rire et plaisanter.  J’ai toujours fait ça sur mon Instagram personnel et je me suis dit « pourquoi pas ». Par contre je demande toujours aux artistes si cela les dérangent que je détourne certains passages du set. 

  • Quelles sont les prochaines étapes pour TRAXI ? Avez-vous des projets d’expansion ou d’expérimentation de nouveaux éléments dans les sets ?

Je viens d’investir dans une lumière que je fixe sur le fauteuil afin de pouvoir faire des sets nocturnes. Les dj’s étaient demandeurs, je crois qu’ils sont fatigués en journée (2-3 sortaient directement d’after avant leur passage dans Traxi … mais chuuut). On m’a contacté pour mettre ma voiture dans un festival et mettre des dj’s (le Minuit festival). Mais on y est pas arrivé car mes obligations professionnelles m’en empêchaient. 

Je ne mets pas de limite, j’aimerais bien avoir une soirée mensuel où je ferais venir les dj’s du mois qui se sont produits dans Traxi. Bon, allez, je lâche une petite exclue. Je vais ouvrir une secret room sur Genève courant octobre / novembre … ça risque d’être sympa.

L'intérieur de TRAXI, une voiture avec cabine de dj fondée par Aimjé

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